Roger Cosme Estève

2024.

Né en 1945 à Néfiach, en pays catalan, Roger Cosme Estève est à l’instar d’Antoni Tàpies et Miquel Barceló, ses compatriotes du sud, un artiste profondément catalan qui vit et travaille al país.

Mais être né catalan ne l’a nullement empêché d’aller voir ce qui se passait ailleurs. Révélé dans les années 80 à Perpignan, Barcelone et Paris, il expose en Europe (Allemagne, Italie, Espagne, Pays-Bas) mais aussi au Maroc ou en Asie centrale, ses œuvres étant présentes dans les musées de Bichkek (Kirghizstan) et Almaty (Kazakhstan).
Resté fidèle – coûte que coûte – à la peinture, Roger Cosme Estève n’en a pas pour autant manqué les possibilités techniques et esthétiques offertes à sa génération et il a été l’un des premiers à s’intéresser à des phénomènes comme la performance, l’installation ou la vidéo, en particulier pendant sa période Land Art dite des Pells de la terra (peaux de la terre).
Il a été aussi l’un des premiers à associer le sacré à l’art contemporain et n’a jamais mésestimé le dessin graphique appliqué à l’affiche, la pochette de disque et bien sûr au livre comme en témoigne la publication au printemps de La Fleur du peintre aux éditions Paraules.
Il est présent dans de nombreuses collections privées en France comme à l’étranger. Après une importante exposition en 2016, la ville de Perpignan lui consacrera une rétrospective en 2025.

En cet été 2024, Roger Cosme Estève nous invite à l’éclosion de ses Iris, majestueux et capricieux, volants et volages, sensibles et sensuels.
Pourquoi des Iris, et non des nymphéas ou des tournesols, a-t-on envie de demander. Pourquoi ? Parce que l’iris, peint par Cézanne et Bonnard, mais aussi Monet et Van Gogh, sans oublier les grands maîtres de l’estampe japonaise, est la fleur des peintres, il appartient à l’histoire de la peinture et c’est dans cette histoire, comme il le fait depuis toujours, que Roger Cosme Estève s’inscrit avec un talent et une singularité rare.

Didier Goupil